Vaud Cliniques demande le respect du droit régissant le financement de la santé
Vaud Cliniques, l'association des cliniques privées vaudoises, demande le respect du droit régissant le financement de la santé dans le canton de Vaud. Cette démarche…
Vaud Cliniques, l’association des cliniques privées vaudoises, demande le respect du droit régissant le financement de la santé dans le canton de Vaud. Cette démarche dépasse les questions de personnes et vise à garantir l’application de la législation en vigueur depuis 2012. Vaud Cliniques dénonce un système déséquilibré, opaque et surtout illégal, pénalisant les Vaudois depuis près de douze ans.
Le rapport de la Cour des comptes a mis en lumière des pratiques inacceptables concernant les Prestations d’Intérêt Général (PIG). Chaque année, plusieurs centaines de millions sont allouées sans base légale au CHUV et, dans une moindre mesure, aux hôpitaux membres de la Fédération des Hôpitaux Vaudois (FHV). Ces fonds sont prélevés directement dans les poches des contribuables, déjà confrontés à des hausses massives de leurs primes d’assurance maladie. De nouvelles augmentations sont d’ailleurs attendues d’ici quelques jours.
« Le système actuel repose sur des pratiques non conformes au droit, avec des centaines de millions de francs versées sans base légale, affirme Jérôme Simon-Vermot, secrétaire général. Les Vaudois paient des impôts, sans savoir que plusieurs centaines de millions de francs sont utilisées chaque année par le canton de Vaud en violation des réglementations en vigueur. Ces versements contournent en particulier la Constitution fédérale et la LAMal. Cette situation fausse le marché de la santé en favorisant avant tout l’hôpital propriété du canton, au détriment des cliniques privées qui, elles, respectent scrupuleusement les règles de la LAMal. »
Vaud Cliniques constate que les Vaudois se trouvent ainsi dans une situation absurde, où ils financent plusieurs fois le système de santé : par leurs primes ainsi que par la participation personnelle aux factures de soins d’une part, et par des impôts trop élevés qui subventionnent des structures inefficientes d’autre part. Le système actuel est non seulement plus coûteux de ce qu’il serait si le cadre légal était respecté, mais il manque aussi d’incitations à l’amélioration, obligeant les citoyens à en assumer les coûts sans réel bénéfice en termes de qualité des soins.
Agir pour garantir le respect des lois
L’Association des cliniques privées vaudoises a interpellé le canton dès le mois d’août dernier et continue d’explorer les différentes voies que la loi lui garantit afin d’obtenir le respect de la règlementation légale. L’application par le canton de Vaud du régime de financement hospitalier voulu par la LAMal permettra aux cliniques privées de participer de manière égale et équitable au système de la santé. Cette mise en conformité mettra également en lumière la nécessité de revoir la planification hospitalière vaudoise, dont la révision récente continue de concentrer la plus grande partie, pour ne pas dire la quasi-totalité des prestations au CHUV, limitant ainsi l’attribution de mandats aux cliniques privées qui sont pourtant plus efficientes dans leurs domaines. Cela permettrait au CHUV de se recentrer sur les tâches qui font sa renommée d’hôpital universitaire, de désengorger durablement ses services et de garantir ainsi à la population vaudoise des prestations médicales de qualité, plus accessibles et plus économiques.
Contacts :
Marc-Olivier Buffat, président etude@buffatlaw.ch, 079 252 78 20
Jérôme Simon-Vermot, secrétaire général, jsimon-vermot@centrepatronal.ch, 079 514 76 62